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Affichage des articles du 2009

let it snow, let it snow, let it snow

C'est tout de même dommage qu'il faille être un enfant pour aimer la neige, pour se rouler dedans, pour faire des igloos, des bonshommes de neige monumentaux, des batailles effrénées. C'est vraiment triste, en fait, qu'une fois devenus grands, nous perdions toute conscience de l'amusement que provoque un tel évènement, de la beauté des petits flocons qui saupoudrent une ville à l'origine si austère ou rendent juste proprement magique un paysage déjà très beau. Qu'avons-nous fait de notre innocence, de notre sens de l'esthétisme et surtout de notre sourire? Les avons-nous échangés contre une bonne dose de morosité ambiante, un caractère de cochon et du stress en prime? C'est à croire que la neige, même lorsqu'elle habille d'un si joli blanc nos fêtes de fin d'année, rend autant les adultes aigris et brailleurs qu'elle fascine les petits. Alors, je ne vais pas vous mentir: OUI, nous arriverons en retard au travail, OUI nous seront co

Le Choix

- Alors, alors... si l'insémination a lieu le 4... on devrait pouvoir déclencher l'accouchement... l aissez-moi consulter le planning... euh, mettons le 16 octobre? Cela vous irait? En fonction des résultats des échographies , évidemment, mais pour l'instant, c'est l'estimation la plus fiable... L'homme et la femme se consultèrent d'un regard et hochèrent simplement la tête comme deux enfants timides. Le médecin nota quelque chose en rouge dans son agenda. Pour la troisième fois. - Nous pouvons également prévoir une autre insémination pour le mois suivant, au cas où... mais puisque toutes les conditions seront optimales et la semence de Monsieur en parfaite santé, pourquoi s'en faire, n'est-ce pas? - Il sera bien temps d'y songer plus tard... en cas d'échec, je veux dire, répondit le Monsieur en question, rendu vermillon à la simple évocation de ses spermatozoïdes. - En effet...en effet... Il referma son stylo-feutre dans un cliquetis

Stéréotypes

Cliché n°1: Nous sommes une bande de bonnes femmes à la mine sévère, vêtues de tailleurs austères et aux chignons grisonnants hyper serrés, le tout agrémenté de petites lunettes afin de pouvoir lancer des regards mauvais par dessus les montures à quiconque lâche un soupire Cliché n°2: D'ailleurs nous prenons un malin plaisir à faire " chuuuut " toute la journée. C'est notre seule occupation de vieilles filles frustrées qui vivent avec 5 chats et parlent à leur télé. Cliché n°3: Nous détestons le bruit, les enfants, les chiens, les jeunes, la musiques, les fêtes... en fait, tout ce qui nous rappelle que nous avons une vie pitoyablement vide et inutile. Cliché n°4: Nous passons environ 20h par semaine, le cul vissé sur une chaise, à bouquiner comme des feignasses et, de temps à autre, lorsque nous consentons enfin à lever le nez de ces pages rongées par les rats et l'humidité, à signaler d'un ton sec que "les ouvrages empruntés sont à rendre pour

Mon refuge

Bientôt ce sera mon tour. Ils m'ont prévenu. Ils l'ont répété plusieurs fois. "Attention, attention, disent-ils , Si tu ne fais pas d'effort, ça va mal finir!" Certains savent en faire, des efforts, les yeux doux, presque suppliants, mais muets... oui, car personne n'aime entendre chouiner à qui mieux-mieux . Ils s'avancent au maximum dans la lumière, histoire qu'on les voit bien, qu'on admire leurs jolies petites bouilles, et ils contemplent les visiteurs, l'air de dire: "Je ne te connais pas mais je t'aime déjà" Écoeurant ! Moi, je ne les aime pas. Ils sont laids, sales et bruyants. Je ne les aimerai jamais ; ça tombe bien, eux non plus! Je leur fait peur. Il parait que je suis moche, vieux et agressif. Tout ça parce que je grogne lorsqu'on tente de m'approcher. Pourtant je ne mord pas. Je veux simplement qu'on me fiche la paix. C'est pas compliqué à comprendre, non? Mais ici, ça ne leur convient pas. Il

Lettre de motivation

Marcher bien droit. Marcher au pas. Suivre le troupeau. Ne surtout pas essayer de tirer son épingle du jeu. Ne surtout pas essayer de leur montrer qu'on peut être différent. Pas forcément mieux... mais juste autre. Suivre sagement la route, les règles, le modèle. Infirmier, bibliothécaire, pharmacien: bac+3. Professeur, journaliste, avocat: bac+5. Ingénieur, architecte, chercheur: bac+8. Tant d'autres... Traine-savates en tous genres: bac tout court! Et c'est ainsi. Pas autrement, ça non! De belles petites cases bien délimitées, où se tasser, tous comme il faut, quelles que soient nos rêves, nos ambitions, nos capacités. Diplômes, concours et entretiens. Tester, évaluer, noter la masse grouillante, la classer, la hiérarchiser. Placer au dessus du lot ceux qui réagissent bien au traitement. Pas forcément en accord avec ce qu'ils feront par la suite, mais simplement conformément à ce qu'on attend d'eux à cet instant précis. Être scolaire, carré, méthodique. C

"Où sont les feeeemmes...!?"

Barack Obama est-il misogyne? En voilà une question qu'elle est bonne et qu'en plus, elle est vachement intéressante! Du coup, hop, ni une, ni deux, une blondinette dont j'ai déjà oublié le nom mais qui, rassurez-vous, fera certainement de vieux os au sein du journalisme américain, s'empresse de soulever le détail qui tue! On peut en déduire qu'en ces temps de crise économique, grippe A(rgh!), Pakistan mal en point, réchauffement climatique, tour de piste préparatoire pour le grand rush de Noël... la profession s'ennuie ferme au pays de l'Oncle Sam. J'ai même peu de mal à imaginer le véritable brainstorming qu'il a fallut pour arriver à dégotter un sujet aussi... palpitant! - Et si on faisait un papier sur le rapatriement des soldats tués en Irak? - Du déjà vu, mon petit pote! Parlons plutôt du fait que notre Président, trop longtemps considéré comme un exemple, un véritable bouleversement planétaire, n'invite pas ses collaboratrices à jouer au

Il était une bonne centaine de fois...

ou "Une analyse poussée de la vie merdique de Blanche-Neige, telle qu'évoquée dans le Mini-texte n°4" Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… Combien d’entre nous se sont laissés amadouer par une conclusion aussi banalement navrante que mensongère ? Combien d’entre nous ont attendu vainement le prince charmant (ou la princesse charmante, ne soyons pas sexistes !) qui les sauveraient enfin de leur enfer, avant de se faire à l’idée qu’il (ou elle) n’existait pas ? Combien d’entre nous, enfin, l’attendent encore malgré les déceptions du monde réel? Décidément, rien n’est plus faux, plus mesquin, plus idiot qu’un conte pour enfant. Il nous berce d’illusions, nous met au fond du crâne que le Beau va de paire avec le Bon et que ce dernier, quoi qu’il arrive, triomphera toujours du Mal. Jusque là, rien de particulièrement monstrueux si ce n’est que nous vivons précisément dans une société où la concurrence déloyale, l’argent, les coups de poignards dans le dos sont a

"Au Chat-Laid"

Le café est dégueulasse. C’est mon deuxième. Ça occupe le corps et l’esprit. Je remue la cuillère d’un geste lent. Le contact de la porcelaine a quelque chose de mélodique, d’apaisant. Bientôt trois quarts d’heure que j’attends. Bien sûr, j’étais en avance, mais lui est en retard. Ou peut-être a-t-il simplement changé d’avis. Et moi je suis là, pauvre con, à jaillir de mon siège comme un diable de sa boite à chaque tintement du carillon de la porte d’entrée. Un couple s’installe à la table voisine et détaille le menu tout en se tenant par la main. Les plats dansent autour de moi. Hachis Parmentier, bœuf Bourguignon… leurs fumets me collent la nausée. Je vide ma tasse et jette un œil à la pendule qui sonne solennellement douze coups. La porte s’ouvre. Evidemment, ce n’est pas lui. Que dois-je lui dire ? Et surtout comment dois-je l’appeler ? Papa ? Jean-Pierre ? Monsieur Flantier ?... Monsieur le directeur général de la compagnie Affize ? Monsieur Flantier, ce connard de directe

"Memento mori"

Je vais bien. Pour moi, mais aussi pour les autres, ces trois mots ont quelque chose d'affreux. Un peu comme si finalement ce n'était pas la pire chose qui me soit jamais arrivée, comme si j'affirmais haut et fort que, ça va, ne vous en faites pas, j'en ai vu d'autres, c'était juste un moment pénible à passer. Pourtant, je vais bien... ou plutôt je vais mieux, une formulation qui choquera un peu moins les âmes bien pensantes. Bien sûr, le chagrin n'a pas déménagé du jour au lendemain. Mais on y travaille, on apprend, on digère... difficilement d'abord puis plus calmement, dans le silence, enfermée au petit jour dans la salle de bain, ou allongée dans la pénombre, étouffant un sanglot silencieux au creux d'un oreiller. J'ai vite compris qu'à pleurer trop longtemps et trop fort, on finit par agacer. Les gens sont peut-êtres gentils, à l'écoute des autres, mais il ne faut pas trop leur en demander! Alors je me suis tu. J'ai ravalé mes

"Dehors, c'est aussi chez vous!"

Je suis revenue. Mais pas d'hypocrisie entre nous. Nous savons tous que cela vous captive au moins autant que de compter les cratères du sol lunaire... enfin, c'est comme ça: nous sommes le 30 août , il fait beau, je suis revenue et c'est la fin des vacances. Vous je ne sais pas (et je m'en moque un peu), mais moi, aujourd'hui, j'ai pris l'avion. Vous savez, ces tas de ferraille qui, si l'on n'y réfléchit, sont tout aussi conçus pour voler qu'une poule fossilisée aux ailes coupées... enfin, passons: toujours est-il que, bizarrement, cela fonctionne. J'ai pris l'avion pour la seconde fois de ma (courte) existence, la première étant naturellement... l'aller (eh oui, j'ai toujours été légèrement tardive dans le domaine des expériences inoubliables). De retour sur le plancher des vaches de ma terre natale, premier choc: c'est sale . Très sale ! On balance nos ordures n'importe où, on laisse traîner par terre ou dans le

Sommeil agité

- Tu sais, la nuit dernière, j’ai fais un rêve curieux (gorgée de café, claquement de langue)… curieux et tellement réaliste ! Si bien que quand je suis sorti ce matin, j’étais presque étonné de voir la ville telle que je l’avais laissée hier. - (gorgée de bière, regard en biais) Et tu comptes me le raconter ou faire durer le suspens ? - (gorgée de café, hésitation, lèvres entrouvertes)… Je te préviens, c’est vraiment absurde… En fait, je me réveillais le matin, comme tous les matins, pour aller au bureau. Jusque là rien d’anormal. Même radio, même petit déjeuner, en somme, même rituel. Vers huit heures, j’ai enfilé mes chaussures, mon pardessus, j’ai attrapé mon attaché-case et descendu les quatre étages…comme d’habitude. Mais quand j’ai poussé la porte, j’ai senti que quelque chose clochait. Tu connais le quartier ; à cette heure de la journée, il est déjà noir de monde et là, pas un chat ! Ou plutôt si : des chats, des chiens et toute une colonie de pigeons affalés lascivement su

Radio-biblio, j'écoute...

Aujourd'hui, je travaille. Comme pour les 2/3 des français, le samedi n'est pas, pour moi, un jour chômé (il faut bien qu'il y en ai qui s'affairent à occuper le tiers restant.) et tout comme 65% de ces mêmes français, je ne suis pas en vacances (du moins, pas encore). Qui plus est, pas question de flemmarder puisque ceux qui font partie de la première ou de la seconde catégorie ne vont pas tarder à débouler pour avoir leur ration quotidienne de culture (livre, journaux, film, internet...). Eh oui, pour ceux qui l'ignoreraient encore, je suis bibliothécaire (en réalité, on appelle ça: assistante de conservation du patrimoine et des bibliothèques , en cdd renouvelable moult et moult fois, afin de répondre à un besoin ponctuel... ponctuel, mon c..!). Donc pas question de se tourner les pouces! Pourtant, ce matin, pour changer un peu de ma fâcheuse manie à courir partout en quête d'occupations, je me suis posée sur un siège, j'ai vissé des écouteurs sur mes

Post-pomme

Un beau matin,…ce devait être un dimanche, l’unique jour de la semaine où on ne lui demande rien ; sinon, évidemment, elle n’aurait pas pris le temps de se réveiller avec la lumière du soleil, de s’étirer calmement dans la douce et tendre atmosphère de juin. Un matin, donc, Blanche-Neige tira davantage le rideau en velours bleu cousus de fils d’or et soupira d’aisance face au jardin français en contrebas. Elle demeura un moment sur le balcon, à humer les doux parfums de la nature au levé, à écouter les gazouillis des oiseaux roses et jaunes, sur la rambarde en marbre ou dans les branches moussues, qui semblaient la saluer et chanter ses louanges. « Avez-vous bien dormi, belle princesse ? » demandait certainement le plus dodu. « Etes-vous heureuse, majesté ? » renchérissait un autre. Pour seule réponse, Blanche-Neige sourit, une fois de plus. Une fois de trop, songea-t-elle soudain en le laissant mourir sur ses lèvres d’un rouge sanguinolent. Depuis le mariage - cela devait faire tr

Halte! Qui va là?!

En ce moment, une question me turlupine (verbe sympathique bien que difficile à placer de manière fortuite dans une conversation serieuse). Elle à trait au blog "Fée Breizh" que je m'évertue à égayer un tant soit peu, deux à trois fois par mois (et pour cause, c'est le miens!) et vous concerne un peu , lecteurs... je dirais même que vous vous situés pile au coeur du sujet. En fait, je suis en pleine phase de doute artistique, ce qui est beaucoup dire! Non pas que je minimise l'importance de ce léger coup de mou, mais plutôt l'aspect "artistique" des âneries que je tape sans vraiment savoir où je vais (pour ma défense: non, je ne m'auto-flagèle pas pour la Xième fois de la semaine! mais j'ai tout de même conscience qu'on peut éprouver du plaisir à écrire sans pour autant être le nouveau James Joyce!). Mais revenons à ma question existencielle, parce que, bon, je ne suis pas passée par ici pour émouvoir les foules sur ma condition d'é

Peter-Pan

"Aujourd'hui un collègue qui a un humour à deux balles me dit que Michael Jackson est mort. Je n'ai rien trouvé de mieux à lui répondre devant témoins que: "Si c'est pas une blague, je veux bien aller à la cafétéria en Moonwalk ce midi." J'aurais dû regarder les infos ce matin... VDM" Oui. Oui, je fais partie de ceux que ce type d'anecdotes plie en quatre, et cela même en ce jour de deuil universel (en effet, cette histoire, issue d'un site bien connu de ceux qui s'ennuient au boulot, a été publiée hier). Le sujet du jour est donc clair... et comme je n'ai que peu de choses spirituelles (dans tous les sens du terme) à dire, je serai brève. (mais non! revenez! puisque je vous dis que cette fois je ferai court!) Michael Jackson est mort (je précise, au cas où vous seriez resté coincé dans le frigidaire ces dernières 24 heures). Ça surprend. C'est même assez déconcertant. Surtout venant d'un type que beaucoup considéraient,

"Sorcière, sorcière, vite cache-toi!..."

Vous aurez facilement remarqué que je ne suis pas du genre à répondre à une polémique. Dans la vraie vie, pourquoi pas, mais sur ce blog, pas vraiment. J'ai, en effet, plus tendance à faire de l'humour sur des sujets innocents qu'à me lancer toutes griffes dehors, dans des faits d'actualité graves. Mais puisque la tendance du moment a su susciter chez moi quelques réactions, j'ai pensé qu'on pourrait peut-être en discuter (ou du moins, si vous ne voulez pas répondre, bande de rabat-joies, que je pourrais monologuer seule afin de mettre un peu d'ordre dans mes idées). Je ne sais pas encore si je vais oser aborder le sujet qui m'intéresse ici. Déjà parce que, pour certains, il serait politique et, moi, pauvre naïve, j’ai toujours beaucoup de mal à avoir un discours élaboré sur ces choses-là ; ensuite parce qu'il est, pour d'autres, religieux et que, s'il y a une chose que la vie m'a apprise très tôt, c'est qu'on ne se fait que des e

Un clic, ami-ami

Mes amis, l’heure est grave. Pour tuer l’ennui et surtout parce que sur le coup, cela me paraissait être une idée tout aussi valable qu ’une autre, je viens de passer une heure sur un site communautaire dont je tairais le nom, non seulement parce que j’ai honte d’y être inscrite mais en plus, parce qu ’il est assez connu pour que je puisse m’abstenir de lui faire davantage de pub. Oui, j’ai honte et je présente mes plus sincères excuses à la communauté des misanthropes réfractaires aux modes quelles qu ’elles soient. Toutefois, cela m’a au moins donné un semblant d’idée pour la chronique d’ aujourd ’hui, à savoir un court traité sur les blogs, MSN , Facebook , Copains d’Avant et compagnie… Pour faire simple, j’ai passé l’heure précédente à faire des tests psychologiques débiles réalisés par des internautes analphabètes et parfois même convaincus que ceux qui auront la bêtise de répondre à leurs questionnaires sont tous en troisième et n’ont rien de mieux à faire le samedi soir qu

Enfantillages

Récemment, et comme vous l'avez peut-être lu, j'ai connu une petite phase nostalgique. Ne vous en faites pas, ça va mieux à présent. Avec le soutien de mes proches et le rôle quasi-thérapeutique du blog (si je dis "quasi", c'est surtout parce que je refuse catégoriquement de vous verser des honoraires, bande de rapaces!), j'ai même cru pouvoir poursuivre sans trop d'encombres, mon chemin qui fleur bon la noisette vers l'âge adulte. Et puis hier, sans trop savoir pourquoi ni comment, je suis carrément retombée en enfance. Bon, c'est vrai que ça n'a rien de vraiment exceptionnel. Je veux dire que je suis habituée à passer pour une cinglée immature en certaines occasions (et encore, pas avec tout le monde car c'est très délicat lors d'un entretient d'embauche par exemple). Et puis la plupart du temps, je me débrouille pour ne pas dialoguer ouvertement avec les animaux et les objets en public. J'ai ma petite fierté, moi, m'sieu

Page blanche

Il pose sa gomme en haut de la feuille et taille méthodiquement son crayon. Pour ceux de la "nouvelle génération" (et probablement aussi pour celle d'avant), ces outils sont désormais archaïques, comme lui semble être aujourd'hui le porte-plume de son enfance. Au bon vieux stylo, on préfère bien souvent ces affreux engins auxquels il ne comprend rien. La machine à écrire était déjà un casse-tête pour les doigts, inutile d'en rajouter! Il se répète que finalement, le seul souci qu'on peut avoir avec la bonne vieille méthode, c'est de manquer d'encre ou, dans son cas, d'appuyer un peu trop fort sur la mine. Cela lui arrive souvent, lorsqu'il ne trouve pas les mots, lorsque les idées ne sont pas au rendez-vous, qu'il presse avec rage ses doigts sur le bois, pour finalement se hasarder dans une direction plus que douteuse. C'est dans ces moments d'hésitation et de grande frustration que la mine se brise dans un craquement sec. A croire

Fais pas ci! Fais pas ça!

J’ai été voir l’exposition Jacques Tati à la cinémathèque française. C’était une sortie très agréable bien que n’ayant rien d’inoubliable ; et l’information énoncée telle quelle a au moins autant d’importance pour vous que la composition de mon petit déjeuner d’avant-hier ! Toutefois, elle a le mérite de constituer une entrée en matière assez correcte pour mon sujet du jour, à savoir l’un des suppôts de Satan du XXIème siècle. J’ai nommé : le tabac ! (tatsaaaan !). Oui car pour moi, l’exposition en question était alors indissociable de la micro-polémique qu’a suscitée son affiche autour de la célèbre pipe… pardon ! Regrettable erreur ! Je voulais bien évidemment parler « du mémorable moulin à vent » de Monsieur Hulot ! (Sait-on jamais, des fois que l’organisme publicitaire de la SNCF passe dans les parages, je pourrais être censurée pour ces propos mensongers, car il est de notoriété public que pas un seul héros du septième art ne fume). Moi qui ne fume pas (je demeure d’ailleurs ca

Passé composé

Ces temps-ci, je suis nostalgique. Comme quoi, pas besoin d'atteindre les quatre-vingt balais pour regretter le passé! En fait, ce n'est pas vraiment le "passé" (parce que celui là, quand je le regarde dans le yeux, il m'arrive encore d'y croiser le spectre aux cheveux gras, à l'appareil dentaire monstrueux et à la peau maculée d'excroissances purulentes de mon adolescence!) mais plutôt des bribes, des détails qui me manquent parfois. Évidemment, ou plutôt, heureusement, une vie n'est pas une succession de jours, inévitablement similaires (oui, j'adore les adverbes!). On a tous l'opportunité, du moins je l'espère et le souhaite même pour les moins chanceux d'entre nous, de voir se transformer notre existence à un moment ou à un autre: untel tombe amoureux, a des enfants, adopte un lama, une girafe, divorce... tel autre déménage en Russie, trouve un emploi ou le perd, fait des rencontres nuisibles ou enrichissantes...etc. Rien de bie