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Affichage des articles du avril, 2009

"Avec le temps..."

La mort est une chose naturelle. Et je dis cela sans aucun cynisme. Je n’essaye pas non plus de vous annoncer une tragique nouvelle. A ce que je sache, pas de disparu récent dans mon entourage ni de fin imminente en ce qui me concerne. Non. J’ai prononcé ces mots simplement parce que c’est vrai. Ça fait quand même un sacré bout de temps que l’Homme meurt et voit des êtres mourir autour de lui. C’est un fait : ce qui a un début a nécessairement une fin. Alors pourquoi n’ arrivons-nous pas, après des millénaires passés sur cette Terre, à nous faire à cette idée ? Et quand je dis «nous», pour une fois, je m’inclue dans le lot. Je ne suis pas totalement cruche et sais donc parfaitement que rien n’est éternel, pourtant la disparition progressive de ceux qui m’entourent et me sont chers m’inquiète beaucoup (le bel euphémisme que voilà, n’est-il pas ?). Ma mort, en soit, me concerne peu. A vrai dire, je ne serai plus là pour en parler, même si l’idée de faire de la peine aux personnes évoqué

Les filles à la vanille...

"J'ai pas aimé ce livre parce que les histoires de filles, ça m'intéresse pas." Alors, bon, de deux choses l'une: soit celui qui a prononcé ces mots va finir sa vie dans un monastère avec pour seul réconfort, sa main droite et une boite de clean-ex, soit il a de sérieuses difficultés avec la notion de "genre". Enfin, féministe mais pas totalement hystérique (en admettant que ce mot ait encore un sens de nos jours), je ne me suis pas énervée, j'ai pris une profonde inspiration, notamment afin d'éviter tout massacre inopportun (effectivement, c'était pas l'idéal devant une trentaine de témoins) et j'ai attendu la suite. La suite rêvée, évidemment, c'aurait été une explication plus raisonnable, voir même des excuses. Je sais bien qu'espérer un "vrai raisonnement" d'un individu aussi étroit d'esprit et de surcroit âgé de seize ans, c'est un peu comme espérer que le troisième épisode de Dr House diffusé par

Carte postale

Arbres, arbres, rivière, arbres, caravanes, maisons, prés, vaches, arbres... Je me goinfre d'images avant que la nuit ne tombe. Arbres, arbres, lac, arbres, toujours arbres... C'est tout de même mieux qu'une vaste forêt d'immeubles immondes plantée là, au coeur d'une ville qu'on ne prendrait même pas la peine de regarder passer depuis le train. A quoi bon? On y est tout le temps, de toute façon... Alors je me nourris des arbres, des ruisseaux, des champs, je gobe vaches, chevaux et moutons de mes yeux fatigués par le rythme régulier du TGV, ses soubresauts légers lors des virages, son ronronnement incessant, si bien qu'on a l'impression qu'il vit au beau milieu de notre oreille interne. C'est ainsi: je contemple le paysage et lorsqu'il se rapproche trop de mon quotidien, de ce qui me plombe le moral jour après jour, je détourne le regard de la fenêtre pour le poser sur les passagers. Je me concentre sur ce qu'ils font, ce qu'ils d