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Affichage des articles du mai, 2009

Page blanche

Il pose sa gomme en haut de la feuille et taille méthodiquement son crayon. Pour ceux de la "nouvelle génération" (et probablement aussi pour celle d'avant), ces outils sont désormais archaïques, comme lui semble être aujourd'hui le porte-plume de son enfance. Au bon vieux stylo, on préfère bien souvent ces affreux engins auxquels il ne comprend rien. La machine à écrire était déjà un casse-tête pour les doigts, inutile d'en rajouter! Il se répète que finalement, le seul souci qu'on peut avoir avec la bonne vieille méthode, c'est de manquer d'encre ou, dans son cas, d'appuyer un peu trop fort sur la mine. Cela lui arrive souvent, lorsqu'il ne trouve pas les mots, lorsque les idées ne sont pas au rendez-vous, qu'il presse avec rage ses doigts sur le bois, pour finalement se hasarder dans une direction plus que douteuse. C'est dans ces moments d'hésitation et de grande frustration que la mine se brise dans un craquement sec. A croire

Fais pas ci! Fais pas ça!

J’ai été voir l’exposition Jacques Tati à la cinémathèque française. C’était une sortie très agréable bien que n’ayant rien d’inoubliable ; et l’information énoncée telle quelle a au moins autant d’importance pour vous que la composition de mon petit déjeuner d’avant-hier ! Toutefois, elle a le mérite de constituer une entrée en matière assez correcte pour mon sujet du jour, à savoir l’un des suppôts de Satan du XXIème siècle. J’ai nommé : le tabac ! (tatsaaaan !). Oui car pour moi, l’exposition en question était alors indissociable de la micro-polémique qu’a suscitée son affiche autour de la célèbre pipe… pardon ! Regrettable erreur ! Je voulais bien évidemment parler « du mémorable moulin à vent » de Monsieur Hulot ! (Sait-on jamais, des fois que l’organisme publicitaire de la SNCF passe dans les parages, je pourrais être censurée pour ces propos mensongers, car il est de notoriété public que pas un seul héros du septième art ne fume). Moi qui ne fume pas (je demeure d’ailleurs ca

Passé composé

Ces temps-ci, je suis nostalgique. Comme quoi, pas besoin d'atteindre les quatre-vingt balais pour regretter le passé! En fait, ce n'est pas vraiment le "passé" (parce que celui là, quand je le regarde dans le yeux, il m'arrive encore d'y croiser le spectre aux cheveux gras, à l'appareil dentaire monstrueux et à la peau maculée d'excroissances purulentes de mon adolescence!) mais plutôt des bribes, des détails qui me manquent parfois. Évidemment, ou plutôt, heureusement, une vie n'est pas une succession de jours, inévitablement similaires (oui, j'adore les adverbes!). On a tous l'opportunité, du moins je l'espère et le souhaite même pour les moins chanceux d'entre nous, de voir se transformer notre existence à un moment ou à un autre: untel tombe amoureux, a des enfants, adopte un lama, une girafe, divorce... tel autre déménage en Russie, trouve un emploi ou le perd, fait des rencontres nuisibles ou enrichissantes...etc. Rien de bie