Page blanche
Il pose sa gomme en haut de la feuille et taille méthodiquement son crayon. Pour ceux de la "nouvelle génération" (et probablement aussi pour celle d'avant), ces outils sont désormais archaïques, comme lui semble être aujourd'hui le porte-plume de son enfance. Au bon vieux stylo, on préfère bien souvent ces affreux engins auxquels il ne comprend rien. La machine à écrire était déjà un casse-tête pour les doigts, inutile d'en rajouter! Il se répète que finalement, le seul souci qu'on peut avoir avec la bonne vieille méthode, c'est de manquer d'encre ou, dans son cas, d'appuyer un peu trop fort sur la mine. Cela lui arrive souvent, lorsqu'il ne trouve pas les mots, lorsque les idées ne sont pas au rendez-vous, qu'il presse avec rage ses doigts sur le bois, pour finalement se hasarder dans une direction plus que douteuse. C'est dans ces moments d'hésitation et de grande frustration que la mine se brise dans un craquement sec. A croire