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Affichage des articles du avril, 2012

Pacifiques ou passives

Lu dans le dossier « Les Femmes sont-elles plus morales » du dernier Philosophie Magazine (qui, grosso-modo, était très intéressant et n'avait rien à se reprocher, mais que voulez-vous, on focalise sur des détails parfois!) : « Dans l’expérience de psychologie sociale, on constate que les femmes réagissent moins souvent aux offenses par la violence que les hommes » … ahem… Je comprends mieux. C’est donc probablement pour cette raison que certains hommes s’en prennent plus volontiers aux femmes. Au quotidien. Au travail. Dans la rue. En général. Évidemment. Se défouler sur quelqu’un, c’est top, mais pas sur n’importe qui. Cogner, insulter, conspuer, ridiculiser l’autre, c’est tellement chouette quand il (en l’occurrence elle ) ne réagit pas. Statistiquement, on a, parait-il, plus de chance de tomber sur une fille qui la boucle que sur un mec qui s’écrase, alors pourquoi se priver !? A chaque confrontation avec un enfoiré primitif, il est donc bon de se rappeler qu’au mo

Lonely Planet

ou "L'on lit Planet" (une gentille perle de libraire qui prête à sourire) J’essaye d’imaginer, le nez dans mon bouquin, ce que ça pourrait être, ce que ça pourrait faire. J’imagine le soleil safrané sur les toits roses, les bruits, les parfums, la chaleur, pas moite, pas étouffante, juste ce qu’il faut : une chaleur douce et agréable qui réconforte. Je vois les fresques, les sculptures, les ponts, les fontaines. J’aimerais toucher du doigt les reliefs des peintures, caresser les cheveux de cette Vénus lovée dans une Saint-Jacques géante, embrasser goulûment David et prendre rendez-vous avec tous ces Maîtres aux noms de Tortues Ninja. Pour une fois, peut-être, pour la première fois, je parviendrai à apprécier l’arôme du cappuccino et si ce n’est vraiment pas possible, je compenserais la déception par une glace gigantesque ou un verre de vin (voir, même, les deux). Comme j’aimerais vivre dans ce livre ! Dans ses rues, ses boutiques, ses restaurants, ses musées

She's alive !

J'ai extirpé la boite blanche en carton de son papier cadeau mal fagoté. Je ne me rappelle pas exactement de la couleur, mais je me souviens avoir eu du mal à ôter tout le scotch, à retirer les morceaux de polystyrène et le sac plastique censé la protéger. C'est une chose curieuse que de trouver une poupée en porcelaine au pied d'un sapin de noël. Surtout lorsqu'il est destiné à des adultes. Rires. Approbations. Sarcasmes. Grimaces. La créature aurait pu tomber sur n'importe qui, il a fallut que ce soit moi. J'imagine la tête de celles et ceux (plus particulièrement CEUX...un relent archaïque de sexisme probablement) qui aurait pu la recevoir à ma place. Je suis gênée. D'abord parce qu'elle est hideuse. Ensuite parce que je me sens comme maintenue de force dans le rôle de la petite dernière de l'équipe. J'ai peur de vexer. Je souris. Pas question de ramener ça chez moi! Et d'ailleurs pour en faire quoi? Deux solution: la poubelle ou le bur