let it snow, let it snow, let it snow

C'est tout de même dommage qu'il faille être un enfant pour aimer la neige, pour se rouler dedans, pour faire des igloos, des bonshommes de neige monumentaux, des batailles effrénées. C'est vraiment triste, en fait, qu'une fois devenus grands, nous perdions toute conscience de l'amusement que provoque un tel évènement, de la beauté des petits flocons qui saupoudrent une ville à l'origine si austère ou rendent juste proprement magique un paysage déjà très beau.
Qu'avons-nous fait de notre innocence, de notre sens de l'esthétisme et surtout de notre sourire? Les avons-nous échangés contre une bonne dose de morosité ambiante, un caractère de cochon et du stress en prime? C'est à croire que la neige, même lorsqu'elle habille d'un si joli blanc nos fêtes de fin d'année, rend autant les adultes aigris et brailleurs qu'elle fascine les petits.
Alors, je ne vais pas vous mentir: OUI, nous arriverons en retard au travail, OUI nous seront coincés dans les embouteillages pendant des heures avec comme unique recours de nous énerver sur le klaxon (tu parles d'une compensation!), OUI les bus, tramways et métros connaîtront des retards considérables (en admettant qu'ils arrivent un jour), OUI on va se geler les orteils et se casser la figure sur une plaque de verglas...
Mais, enfin, merde, à la fin! Il neige, mes amis! Profitons-en! C'est joli, éphémère et surtout, chose non négligeable ces temps-ci, c'est gratuit.

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