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Affichage des articles du 2020

Super-héros

On ne pourra jamais sauver le monde. C’est terminé, l’enfance, le temps des héros en capes et collants qui volent au secours des opprimés et leur épargnent catastrophes climatiques, terreurs et desseins de super-vilains sans scrupules. Il faut se faire une raison : les super-vilains n’ont pas de super-pouvoirs, ne comptent pas devenir maîtres du monde dans un grand éclat de rire glaçant. Ils ne menacent pas les braves gens de leurs armes bactériologiques. Ils ne viennent pas d’une autre galaxie dans le but d’asservir l’humanité. A quoi bon, puisqu’elle l’est déjà ? Les supers-vilains sont parmi nous depuis longtemps. Qui les a mis là, tout en haut du donjon ? Quel sorcier maléfique nous a affublé de tels dragons ? Ce ne sont pourtant pas des monstres de contes de fée, mais des individus ordinaires et bien réels. Parfois on les hait, on se méfie, parfois on les soutient et on y croit. Certains semblent différents, prêts à en découdre. On crois qu’ils se détestent, qu’ils sont en lutte,

Welcome, sunshine

Ma sœur m'a chargée de la tirer d'un horrible guêpier : rédiger un petit mot gentillet pour une collègue qui débute son congé maternité. Une collègue que je connais ni d'Eve ni d'Adam. Une collègue qu'elle aime même pas : v'là la purge ! Franchement, j'ai essayé de prendre ça au sérieux....pendant 10 minutes au moins, ce qui vue la situation et le sujet se rapproche psychologiquement d'une éternité. J'ai essayé de trouver des trucs à dire, mais c'est déjà moi qui m'occupe des cartes, enveloppes, pots pour les départs, naissances, retraites, années sabbatiques et autre joyeusetés que le monde professionnel a la bonté de nous envoyer en pleine poire, je vais pas en plus fournir le boulot gratuitement quand j'y suis pas ! Ça me fait penser que le numéro 2 de X n'a pas eu droit à son cadeau de naissance pour cause de confinement brutal. Du coup, si vous pensez profiter du climat tendu pour vous lancer dans les braquages peu rentable

Le Permis

Mon père était quelqu’un qui ne savait pas s’y prendre avec les gens. Impossible pour lui de communiquer avec des adultes ! Je crois que les grandes personnes lui faisaient un peu peur, avec leurs manières, leurs avis tranchés sur tout et n’importe quoi, leur réactions imprévisibles… Les enfants sont quand même plus simple à gérer ! C’est en colère ou bien c’est content. Ça pleure ou bien ça rit. Des émotions, des moments et des mots tout simples. C’est entier, carré, franc du collier. Pas de faux jetons, de manipulateurs, d’hypocrites… Voilà. Mon père, il aimait les petits parce que c’est facile à comprendre, un petit. C’est pas comme les grands qui compliquent toujours tout ! Et moi, quand j’ai grandi, quand j’ai commencé, comme tous les autres, à avoir une voix, des points des vues, des convictions, forcément, mon père, ça l’a contrarié. Alors, on s’est un peu perdu de vue, en quelque sorte… On prétend que l’adolescence, c’est une période ingrate pour la victime et particulièreme