La ferme!

Je ne veux pas parler. Je ne veux pas écouter. Je veux qu'ils se taisent. Tous autant qu'ils sont. Qu'ils cessent ce vacarme insupportable: plus de rire, de cri, de blabla insipide, de musique insupportable. Juste le silence, histoire de changer un peu d'air et d'oublier l'espace d'un instant cette pollution sonore qui rythme notre quotidien.
Impossible pour vous, pour eux, de comprendre ce que "chuchoter", "murmurer" veut dire, impossible d'imaginer le soulagement que l'on peut éprouver quand chacun ferme sa g.....! On arrête tout et on attend, on écoute, on profite.
Taisez-vous, bon sang! Taisez-vous! Ou laissez-moi au moins le choix de m'évader, de me cloîtrer dans un endroit où le silence serait roi et où vous ne seriez pas.

Ce n'est pourtant pas compliqué à comprendre. Il existe des moments dans la journée, des lieux en particulier, où les gens ne veulent pas être importunés. Ils veulent simplement qu'on les laisse se réveiller, se reposer, travailler ou encore penser calmement. Ils n'ont certainement pas envie qu'on leur glousse dans les oreilles ou qu'on leur massacre "la Vie en Rose" à grands coups de violon. Ils n'ont pas envie de vous voir rejouer la météo de la semaine en direct et encore moins de savoir si votre petit dernier à bien digéré le céleri rémoulade de dimanche dernier. Ils veulent du calme, de la solitude, du silence. Peut-être pas ad vitam eternam, mais simplement ici et maintenant. En fait, à l'instant même où vous avez cru bon de venir beugler vos âneries inutiles avec votre troupeau de joyeux lurons passablement éméchés.

Pour conclure mon premier coup de bec de l'année, je vous souhaite (malgré toute la misanthropie qui me caractérise) une excellente décennie! Si, d'ailleurs, vous vous creusez encore le cigare pour trouver une résolution valable, en voici une toute simple qui change la vie : de temps à autre, soyez sympa, bouclez-la.

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