"Puisque c'est ainsi, nous reviendrons mardi..."

Le mardi, c'est très simple, je me sens comme ce pauvre Garfield en début de semaine (si vous ne voyez pas du tout ce que je veux dire, hâtez-vous de réparer cette erreur impardonnable!), sauf que lui c'est le lundi qu'il déteste et que vraiment, je ne comprends pas pourquoi, parce que pour un chat, soyons logiques, tous les jours se ressemblent.
Alors voilà, moi aussi, j'ai mon "lundi", mon jeudi noir, mon vendredi 13, mon bloody sunday... sauf que c'est le mardi!

Évidemment, le mercredi, ça va déjà mieux... à ceci près que le mercredi, c'est le jour des enfants et des emmerdeurs en série, mais après tout, chaque jour a ses petits inconvénients, alors passons.
Le problème majeur du "mardi", outre la fin du week-end et le retour au boulot, c'est qu'il nous ramène à nos plus puériles angoisses d'enfants, le dimanche soir, devant "ça cartoon" alors qu'on a toujours pas finit l'exercice de maths pour le lendemain matin (oui, moi et les maths...). Et même si désormais, il n'y a plus d'exercice de maths et qu'en plus, 'faut rien exagérer, il y a bien pire dans le monde sournois du travail, c'est toujours un drame, le lundi soir, de s'apercevoir que comme d'habitude, le week-end a été de courte durée, que je n'ai pas eu le temps de faire toutes les belles choses que je m'étais imaginées, et que le lendemain, à 7h45 pétante, il faudra sortir de son petit lit douillet et recommencer une nouvelle course contre la montre pendant cinq jours. Pourtant, on jurerait qu'il y a à peine quelques heures, on s'extirpait enfin d'une harassante semaine, un samedi soir presque magique, avec des étoiles pleins les yeux, des projets titanesques pleins la tête et du bonheur à revendre. Rien que d'y penser, j'en suis toute chamboulée!

Tout comme pour les écoliers, l'enfer débute la veille au soir: lundi, fin de journée, fin de week-end (toujours en ce qui me concerne, mais vous saurez adapter, n'est-ce pas?), fin d'un rythme pausé, mesuré, bien agencé, fin des espérances en somme (je dramatise à peine). Déprimant? Certes, mais guère plus, en fin de comptes, que le mardi matin, après une nuit cauchemardesque, dont une bonne partie passée à jouer à "sonnera? sonnera pas?" avec mon meilleur ami le réveil! Et en route pour le métro-boulot-dodo hebdomadaire! Et en route pour de nouvelles aventures rocambolesques avec de tristes inconnus qu'on avait prit soin d'éviter pendant deux jours! Ils n'ont pourtant rien fait d'impardonnable, mais puisqu'on est mardi matin et que je suis d'humeur massacrante, il faut bien que ça tombe sur quelqu'un, bon sang de bordel de nom de dieu!

Je débarque, fraîche comme une fleur fanée, fille cachée de Calimero et du schtroumpf grognon, trouvant le moindre prétexte pour continuer à ronchonner: de l'absence de stylo dans le-dit pot à stylos à une plaisanterie anodine lancée par une âme innocente... tout est prétexte à taper bien fort du poing sur la table et à s'arracher les cheveux!
Puis, peu à peu, au fil des heures, on retrouve le sourire, on se dit que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Bref, on apprend à faire avec. De toute façon, des mardis, il y en aura encore un paquet. Il suffit de se dire, à la tombé du jour, que celui-ci est derrière nous et que l'on peut enfin penser au week-end à venir.



P.S. (le retour!):  à celui (ou peut-être ceux) qui tape les mots "aussi laid que son équivalent romain" sur google ; pardon pour ma curiosité mal placée, mais vous m'avez l'air dans de beaux draps! Quel est, au juste, l'objet de votre recherche? Parce que, bon, moi, à tout hasard, je proposerais bien "Héphaïstos" (le Vulcain grec), mais je suis certainement très à côté de la plaque... Et puis, allez savoir si vous avez besoin d'aide, finalement!

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