Radio-biblio, j'écoute...

Aujourd'hui, je travaille. Comme pour les 2/3 des français, le samedi n'est pas, pour moi, un jour chômé (il faut bien qu'il y en ai qui s'affairent à occuper le tiers restant.) et tout comme 65% de ces mêmes français, je ne suis pas en vacances (du moins, pas encore). Qui plus est, pas question de flemmarder puisque ceux qui font partie de la première ou de la seconde catégorie ne vont pas tarder à débouler pour avoir leur ration quotidienne de culture (livre, journaux, film, internet...). Eh oui, pour ceux qui l'ignoreraient encore, je suis bibliothécaire (en réalité, on appelle ça: assistante de conservation du patrimoine et des bibliothèques, en cdd renouvelable moult et moult fois, afin de répondre à un besoin ponctuel... ponctuel, mon c..!). Donc pas question de se tourner les pouces!

Pourtant, ce matin, pour changer un peu de ma fâcheuse manie à courir partout en quête d'occupations, je me suis posée sur un siège, j'ai vissé des écouteurs sur mes oreilles et j'ai suivi, l'air probablement plus niaiseux que rêveur, une émission de radio de 40 minutes, tout en épluchant la presse du jour et en traitant les 2 ou 3 bouquins qui ont eu le malheur de me tomber sous la main!
Pas de quoi s'alarmer sur ma conscience professionnelle et mes relations (tendues) avec le public: j'étais dans les bureaux... et puis d'abord, est-ce que je viens vous dire comment faire votre boulot?!
J'ai donc pris soin d'envoyer paitre les opportuns successifs qui avaient initialement cru bon de venir faire la causette avec moi ou tout simplement de me parler boulot (après tout, c'est pas tous les jours qu'on est monopolisée par une voix singulière, tout droit venue des ondes radiophoniques divines.) :
"Plus tard, plus tard! Tu vois bien que je suis occupée à glousser bêtement!"

C'est donc mi-fébrile, mi-euphorique, et après avoir vérifié six fois, entre 9h55 et 10h15, que j'étais bien sur la bonne fréquence, que j'ai pu commettre une dizaine d'erreurs -probablement fatales- dans le traitement de journaux- probablement mal en point à l'heure qu'il est-, toute obnubilée que j'étais par une intonation familière et des mots qui sonnaient finalement très bien, entre deux grésillements.
Pour certains, ce billet aura évidemment quelque chose de mystérieux (incroyable ce que je suis complexe comme fille!), voire d'incompréhensible et de totalement débile. D'autres en revanche, sauront sans doute de quoi je parle...

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