Enfantillages

Récemment, et comme vous l'avez peut-être lu, j'ai connu une petite phase nostalgique. Ne vous en faites pas, ça va mieux à présent. Avec le soutien de mes proches et le rôle quasi-thérapeutique du blog (si je dis "quasi", c'est surtout parce que je refuse catégoriquement de vous verser des honoraires, bande de rapaces!), j'ai même cru pouvoir poursuivre sans trop d'encombres, mon chemin qui fleur bon la noisette vers l'âge adulte.
Et puis hier, sans trop savoir pourquoi ni comment, je suis carrément retombée en enfance. Bon, c'est vrai que ça n'a rien de vraiment exceptionnel. Je veux dire que je suis habituée à passer pour une cinglée immature en certaines occasions (et encore, pas avec tout le monde car c'est très délicat lors d'un entretient d'embauche par exemple). Et puis la plupart du temps, je me débrouille pour ne pas dialoguer ouvertement avec les animaux et les objets en public. J'ai ma petite fierté, moi, m'sieur-dames ! et j'ai généralement en horreur les regards effarés, voir effrayés, de mes contemporains. Enfin, là, je ne sais pas ce qui m'a pris, ce fut plus fort que moi. J'étais jeune, gaie, insouciante, je chantonnais en papillonnant de-ci de-là. Bref : j’étais de bonne humeur.

Du même coup, j'ai réconforté un petit roman abîmé, j'ai raccompagné à son rayon un pauvre DVD égaré parmi les traités de chimie, j'ai échangé quelques formules d'usage avec un ordinateur capricieux. Tout en sirotant un chocolat chaud, j'ai dessiné des figures de Tetris sur mon calepin pendant la réunion, pour finalement en arracher une page afin de réaliser cette petite chose en papier dont le nom m'échappe... En gros, ça ressemble à un bec (je dis cela car je me suis empressée de lui faire deux jolis yeux bleus) et l'on peut choisir entre différentes petites cases pour savoir si l'on est beau, moche, sympa, si l'on pue le pâté ou si on sera mécanicien un fois adulte! (j’ignore si je suis assez claire sur le sujet mais merci de laisser un commentaire si vous connaissez le nom de ce machin ; ça me perturbe !)
Là, en l’occurrence, c'était surtout conçus pour déterminer qui ferait quoi dans la journée ; il y avait même un chanceux qui aurait pu rentrer chez lui (c'est qui la meilleure des patronnes?!?), mais bon, passons... Toujours est-il que je me suis bien marrée, que j'ai pris des frites et un flamby à la cantine et puis le soleil sur la terrasse avant de retourner bosser, tout en faisant une araignée avec une grande feuille bien verte qui passait par là. A ma grande surprise j'ai même pu débarrasser le plancher à 16h30, comme les écoliers, et retourner à la maison, juste à temps pour le goûter!

Commentaires