Blues hivernal

Texte datant du 30 septembre 2008

Je me réjouissais à peine du début de l'été que c'est déjà fini...
Et quel été, en plus! En ce qui me concerne, pas question d'aller bronzer sur une plage ou dans un jardin avec une glace vanille-pistache dans une main et un bon gros bouquin dans l'autre: j'ai "séjourné" deux mois dans un sous-sol fréquenté par d'innombrables et parfois grotesques victimes de la mode (et encore je reste polie), touristes mal lunés et bourgeois suffisants (s'il n'y avait que les clients...) De ce fait, je ne l'ai vraiment pas vu passer cet été minuscule. "Minuscule", oui, car pas vraiment prometteur même pour ceux qui ont pu "profiter" comme il se doit de leurs vacances dans le secteur. Pour résumer, hormis deux semaines de vrai beau temps, il a fait moche, il a fait gris et pas particulièrement chaud; même pas sûre, à ce propos, qu'on ait vraiment quitté le printemps. Enfin, à force de pourrir la planète, que pouvait-on espérer de mieux?
Mais pas le temps de s'en désoler: voici déjà l'Automne! D'ailleurs, à l'instant où je tape ces mots, une méchante petite pluie bien agaçante martèle les carreaux. Et comme si cela ne suffisait pas, il va bien falloir sortir, mes petits choux, et affronter ce monde hostile! Aller bosser, étudier ou même faire les courses, qui sait.

En bref, nous entrons dans une période où le simple fait de quitter son "chez-soi" va devenir la pire des corvées. La pluie sera de rigueur cinq jours sur sept, on va sortir les écharpes, les manteaux, les gros pulls (de ceux qui font les cheveux électriques... ça ne vous rappelle peut-être rien mais c'est du vécu!), les jours vont rétrécir, les nuits s'allonger et on se lèvera chaque matin avec de plus en plus de mal (et accessoirement une peur réelle de se rencontrer dans le miroir). Parce que franchement, à quoi bon aller contre la Nature? Puisque nous ne sommes pas faits pour nous lever, d'octobre à mars avant le soleil, choisissons l'hibernation, un point c'est tout!
Plus question de déambuler joyeusement (ou même en faisant franchement la gueule) dans les parcs et les ruelles animées. A de rares exceptions près, ce sera cinés, shopping, musées (pour les plus studieux), séjours prolongés devant l'ordinateur ou plateaux-télé. Eh ouais, ma vieille, ton sous-sol estival, tu vas le troquer cet hiver contre toutes sortes de clapiers tristes et surpeuplés!
Le manque de motivation, c'est un détail non négligeable! Parce que, vous, je ne sais pas, mais moi l'Hiver, ça me déprime. Parait-il que c'est normal, qu'il ne faudrait pas trop s'inquiéter et que ça passera une fois le soleil revenu (8 mois plus tard, rien que ça!). En attendant, c'est quand même long...
Les gens sont de mauvaise humeur, ils s'engueulent dans le métro, bouffent comme quatre pour compenser leur mal-être ou se suicident tous en coeur pour ne pas faire mentir les statistiques... Rien que d’y songer, j’en ai le moral à zéro et je resterais bien dans mon lit pour le reste de la journée, voir même pour les deux trimestres à venir. Le soleil et les douces températures me manquent déjà et pourtant, je ne me souviens pas les avoir beaucoup fréquentés dernièrement. On s’est peut-être croisé pendant les pauses déjeuners et les week-ends…

Enfin, passons, j’ai vraiment l’impression de me retourner le cerveau pour rien ! Le fait est qu’à partir de maintenant et jusqu’en mars, ça ne va pas être la joie…sauf si bien sûr, l’un d’entre vous a l’intention de m’offrir un voyage au Bahamas… Non?
Alors je vais me contenter de vous demander une chose. Ça m’aidera peut-être à affronter l’Hiver avec davantage de sérénité et d’optimisme. Cela tient en quelques mots : « Vous faites quoi, vous, pour garder la pêche et le moral quand il fait froid, gris et que le monde entier semble marcher au ralenti ? »
Vous avez une heure avant que je ne ramasse les copies…

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