Je grève, tu grèves, il grève, nous...

Bulletin d'information datant du 29 janvier 2009

Aujourd'hui, c'est jour de grève dans la fonction publique. Je dis ça... en même temps, vous le saviez sûrement déjà. Non seulement parce que les médias nous le rabachent depuis une semaine, mais aussi parce que si vous aviez nourrit l'incroyable ambition de déposer votre progéniture à l'école (trop souvent considérée comme une garderie gratuite, voir, comme un moyen de se débarrasser des moufflets pendant 6 heures...mais bon, passons!), de prendre le métro ou de vous ouvrir nonchalamment l'avant-bras à coup de cutter, eh bah, les mecs, la journée débute mal! Alors voilà, c'est la grève. Le peuple est dans la rue, scande des slogan à la mord-moi-le-noeud derrière les syndicats et paralyse votre vie quotidienne un peu morne (ça a au moins le mérite de pimenter un peu tout ça, non?).
Eh oui: on a beau s'énerver contre les fonctionnaires, grogner qu'ils ne sont jamais là quand il faut, qu'ils ne glandent rien, ces ordures, et qu'ils nous pompent l'air, on est quand même bien embêtés quand ils décident de ne rien foutre pour de vrai! Enfin... quand je dis "on", je ne m'inclue évidemment pas dans le lot puisque moi, aujourd'hui, je suis également plus ou moins en grève. C'est pourquoi, je peux me permettre de m'attaquer à tous ces grands couillons de capitalistes chevronnés ou encore à ceux qui pensent que le droit de grève est une aberration et que "non, de non! Faudrait-y donc les mettre en taule, ces idiots qui se battent becs et ongles pour nos libertés, nos droits et ceux de notre descendance". Donc attention, je me lance dans une apostrophe ultra-philosophique (les plus raisonnables d'entre vous sauront bien sûr s'en exclure):
Ahaha! Ça vous la coupe, hein? Mais c'est "bien fait"! Il fallait éviter de crier trop souvent au loup.
Une bonne chose de faite!

Toujours est-il que je pensais employer cette journée gagnée à faire ce que je n'ai pas le temps de faire en semaine... C'était d'ailleurs pour cela qu'on avait jadis inventé le dimanche, mais il parait que c'est une institution de feignants archaïques et fanatiques qu'on compte supprimer d'ici peu! Je pourrais développer davantage ce sujet d'actualité mais je dois avouer que cela ne m'inspire guère. Oui, car le but pour moi, en ce jeudi de grève, était finalement de trouver une petit quelque chose à vous raconter, puisque ça fait longtemps que je me tais, faute de motivation certainement (quand on sait qu'on est lu, à tout cassé, par trois égarés du web, ça fait quand même mal... aux pieds!). Donc, voilà, voilà, j'ai un peu de temps devant moi, je m'en vais donc vous préparer une chronique aux petits oignons! C'est du moins ce que je m'étais imaginée avant d'être confrontée au vertige de la feuille blanche (ou de l'écran, quand on est un tant soit peu moderne).
J'avais pensé rédiger un truc sur la grève, justement, mais comme mes connaissances en la matière ne dépassent pas les quinze premières lignes de ce texte, autant que j'abandonne l'idée. Idem pour un sujet politique, même si, il faut l'avouer, ça me plairait pas mal de casser du sucre sur le dos de nos dirigeants (en particulier un tout petit, tout moche, que je n'aime pas beaucoup), mais d'autres sauront et savent déjà s'en charger bien mieux que moi... d'autant que je n'ai pas envie de nous saper le moral avec ces âneries! Depuis quelques temps, je souhaite également parler avec vous (ou plutôt monologuer) de l'écriture, des difficultés auxquelles je dois faire face en tant qu'auteur anonyme, résolument quelconque et misérable petit point au milieu de l'univers (je sens que je m'égare). De mes choix, de mes envies, de ma manière d'appréhender l'écrit... Mais je suppose que ce sera pour plus tard, le temps que je m'y prépare psychologiquement et que j'élabore une peu mieux tout ça, parce que, pour une fois dans l'histoire "riche en rebondissements" de ce blog, j'aimerais bien faire quelque chose d'un peu structuré!

J'arrive donc à la fin du volume que je me suis moi-même imposée (je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j'essaye le plus souvent de faire court, afin de ne pas trop vous ennuyer et de ne pas vous accaparer très longtemps) sans en savoir davantage sur le sujet du texte que j'avais l'intention de rédiger aujourd'hui. Certes, j'en ai finalement fait un, me direz-vous, entre le nettoyage complet des "appartements" du cochon d'Inde et le "bouquinage" sur le canapé, mais c'est tout de même ce qu'on appelle vulgairement faire le plein avec du vide. Chose dont vous avez l'habitude avec moi et qui, peut-être, commence à vous lasser.
Enfin, je pense que, tous autant que nous sommes (euh…3 ?), nous sauront nous remettre de cette "petite" déception. Il est vrai que ce sera probablement difficile, que, pour ne rien arranger à cette tragédie, certains d’entre nous ne seront pas payés aujourd'hui (y-en a t-il ici qui apprennent quelque chose ?!?) et devraient donc, pour des raisons essentiellement éthiques et politiques, prendre la peine d’éteindre leur ordinateur et de se secouer un peu les puces pour aller gueuler avec les autres à Bastille.
Cependant, comme de toute façon, le temps, ce n’est PAS DU TOUT de l’argent et que ça a même bien plus de valeur, pourquoi ne pas en profiter?

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